Publié le 26 août 2025 Mis à jour le 26 août 2025

Explorations observationnelles et expérimentales de l’intolérance environnementale idiopathique avec attribution aux champs électromagnétiques : Vers une objectivation ?

Défense publique de thèse de doctorat présentée par Maryse LEDENT

  • Licence en Education physique (Université de Liège, 1991)
  • Diplôme d'études complémentaires en Biochimie, option biotechnologie (Université de Liège, 1993)
  • Diplôme d'études spécialisées en Technologie de l'éducation et de la formation (Université de Liège, 2005)

Thèse dirigée par les Professeures Véronique Feipel et Catherine Bouland  (Université Libre de Bruxelles)

L'intolérance environnementale idiopathique (IEI) attribuée aux champs électromagnétiques (CEM), ou électrohypersensibilité (EHS) désigne un ensemble de symptômes que certaines personnes attribuent à l’exposition aux sources de CEM (par exemple le Wi-Fi, les antennes-relais, les appareils connectés, l’électricité). A ce jour, aucune preuve scientifique ne confirme que ces sources en soient réellement la cause. Pour mieux comprendre ce phénomène complexe, nous avons adopté une approche multidimensionnelle basée sur des explorations expérimentales et observationnelles.

Des tests en laboratoire ont été réalisés avec des personnes rapportant une IEI-CEM. Le protocole de provocation a été cocréé avec des personnes sensibles. Les volontaires ont ensuite été soumis à un cocktail de CEM en double aveugle. Ces tests n’ont pas montré de lien clair entre l’exposition réelle aux CEM et les symptômes. En revanche, chez plusieurs volontaires, les symptômes semblaient liés à la perception qu’ils étaient exposés, ce qui pourrait indiquer un effet nocebo.

Des enquêtes en ligne ont permis d’explorer les inquiétudes vis-à-vis des technologies modernes, les stratégies d’évitement des expositions mises en place, et les profils psychologiques des personnes concernées. Chez les personnes les plus sensibles, les résultats indiquent une perception des risques plus élevés par rapport aux CEM, une fréquente détresse psychologique, ainsi qu’un profil hypersensible en général. Par ailleurs, malgré les stratégies d’évitement des expositions, beaucoup conservent le sentiment d’être très exposés.

Enfin, l’étude observationnelle a mis en évidence un lien entre la sensibilité perçue aux CEM et d’autres sensibilité environnementale. Elle a également montré une concordance entre l’exposition perçue et l’exposition mesurée à l’aide d’enregistreurs personnels. Toutefois, étant donné les faibles niveaux d’exposition mesurés, il serait utile de refaire cette étude afin de confirmer la pertinence de cette observation.

Ce travail a permis d’approcher la complexité de l’IEI-CEM, d’apprécier la pertinence et les limites des méthodes utilisées, et de proposer des pistes tant pour la recherche future que pour une prise en charge personnalisée des personnes concernées.
 

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La défense sera suivie d'un cocktail 

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Date(s)
Le 3 septembre 2025

de 17h à 19h 

Lieu(x)
Campus Erasme, Bruxelles

École de Santé Publique, ULB - Batiment A - Route de Lennik 808 - 1070 Bruxelles - Auditoire Sand
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